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De plus en plus d’objets fonctionnent grâce à des ordinateurs intégrés et des logiciels sophistiqués. Lentement, même notre maison est envahie par les robots.
De quoi s’agit-il?
Nous pouvons définir l’internet des objets (IdO) comme étant un réseau d’objets physiques ou de « choses » intégrées avec de l’électronique, des logiciels, des capteurs et de la connectivité qui s’échangent des données soient entre elles, soient avec le fabricant, ou avec des opérateurs à distance. Chacun de ces objets est uniquement identifiable grâce à son système informatique intégré, mais est capable d’interopérer de façon autonome au sein d’une infrastructure internet existant.
Des exemples?
Dans une chronique précédente, nous avons traité des rapports de circulation qui apparaissait sur les cartes de Google dans le GPS de notre téléphone. Et bien, ces rapports de circulation proviennent de milliers de personnes qui justement circulent avec un téléphone multifonctions et nourrit cette base de données de la circulation. On parle ici d’objets que vous possédez qui communique entre elles et avec le web pour effectuer une tâche précise.
Les grandes familles d’applications robotisées
On sépare généralement l’internet des objets en plusieurs domaines précis soit la télésanté, la mesure de soi, la domotique, la science, et l’industrie.
La télésanté offre plusieurs types d’utilisation comme par ex. l’assistance à distance à des conseils diagnostiques et thérapeutiques, la surveillance à domicile ou à l’hôpital de fonction vitale défaillante, la pratique à distance d’un acte médical comme la téléchirurgie, ou encore offrir aux patients un accès direct à leur dossier de santé.
La mesure de soi (ou l’automesure) concerne les objets qui sont branchés sur internet et qui nous suivent afin de tirer des corrélations de notre activité physique, et son impact sur notre corps. On parle ici de capteurs d’activités comme des bracelets, montre ou podomètre électronique branchés sur le web. Ou encore d’enregistreurs de sommeil, ou de balance mesurant le taux de gras, et qui archivent automatiquement vos données sur le web, afin que vous puissiez effectuer un suivi de vos progrès.
La domotique concerne tout ce qui est branché sur l’internet à la maison, de la caméra de surveillance, au thermostat, détecteur de fumée, frigo, laveuse ou sécheuse. Ici les applications sont multiples et exploseront dans les prochaines années.
Les applications scientifiques sont infinies, pensons simplement aux dispositifs comme les transpondeurs de biopuces sur les animaux de ferme pour gérer les épidémies, sur les migrations de caribous, des palourdes électriques dans les eaux côtières qui surveillent la pollution ou les voitures avec capteurs intégrés qui rapportent la gravité d’un accident en comptant le nombre de coussins déployés.
L’industrie aussi ne connait plus de limites avec les avions, les trains ou les métros qui se conduisent seuls, les inventaires qui se font automatiquement par la lecture des puces intégrées dans les entrepôts, l’amélioration de la productivité par les robots ou les transactions boursières automatiques.
Déjà le Web 3.0?
On parle actuellement de la troisième phase du web comme étant l’internet des objets. Une étape fascinante de l’autoroute de l’information, mais qui va définitivement un peu trop vite pour beaucoup d’entre nous.
En effet, autant les pirates informatiques que les gouvernements utilisent maintenant l’internet comme une arme afin de nous espionner et tirer profit de nos informations personnelles, avec tous les dangers que l’internet des objets peut représenter.